L’intelligence artificielle au service de la santé mentale

Les outils d’intelligence artificielle se multiplient dans le domaine de la santé mentale. Ces nouvelles technologies offrent de nouvelles perspectives mais entrainent aussi risques et défis éthiques …

Avec des technologies comme les objets connectés, les chatbots et les agents conversationnels, l’IA offre des solutions innovantes pour accompagner les personnes souffrant de dépressiond’anxiété ou de troubles du sommeil.

Ces outils recueillent des données telles que l’activité physique, la qualité du sommeil et la fréquence cardiaque, voire l’ECG, offrant aux professionnels de santé des informations précieuses pour suivre l’état clinique de leurs patients.

Avec l’informatique émotionnelle (affective computing), les recherches ont permis de développer des interfaces hommes-machines qui peuvent interpréter et répondre de manière empathique aux émotions de l’utilisateur, rendant l’interaction plus humaine et personnelle.

Le « data mining » ou exploration des données, offre également des perspectives prometteuses pour identifier des patients présentant des symptômes ou profils qui pourraient être liés à des troubles mentaux. L’IA pourrait ainsi faciliter le repérage des cas en analysant automatiquement les dossiers et déclarations médicales. 

En surmontant les défis liés à la protection des données et à la fiabilité des modèles, l’IA pourrait pallier le manque de psychiatres et répondre aux besoins croissants en psychiatrie. Avec un accompagnement continu, abordable et personnalisé, l’IA apparaît ainsi comme une solution innovante pour l’avenir de la santé mentale.

« Des chercheurs mènent depuis longtemps des études pour détecter un trouble de l’humeur à travers des données comportementales (vitesse du mouvement, fréquence des déplacements, prosodie) médiées par des objets connectés et applications. À terme, la classification des troubles mentaux pourrait y gagner en finesse : ses entités massives, comme « la » dépression, apparaîtraient alors dans leur variété, ouvrant la voie à des traitements mieux ciblés. »
Xavier Briffault
sociologue au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale et société (unité 988 Inserm/CNRS/Université de Paris)

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